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Ex-libris et Polaris
15 juin 2010

#06-2010 booklist

Comme chaque mois, voici la liste des parutions nordiques traduites et publiées en France, en juin. On dirait que les éditeurs ont marqué le pas. Aucun titre côté danois, pas plus que côtés islandais… A croire qu’on en garde déjà sous le coude dans la perspective du Salon du livre de Paris 2011… 


# Finlande

Le_Kalevala_Elias_LonnrotLe Kalevala d’Elias Lönnrot. Épopée des Finnois [1991], traduit du finnois par Gabriel Rebourcet, introduction et notes de Gabriel Rebourcet. Suivi d'un choix de poèmes ouraliens. Nouvelle édition parue le 10 juin 2010 (la précédente datait du 1er janvier 1991). 1.092 pages. 24,90 €. Collection Quarto (2010), Gallimard-myth. ISBN 9782070129652.

Le 25 février 1835, quand Elias Lönnrot fait paraître Le Kalevala ou les Vieilles Chansons caréliennes du peuple finnois d'antan, il hisse le peuple finnois à hauteur de l'humanité tout entière : la somme poétique qu'il a récoltée auprès des bardes en Carélie du Nord et de l'Est, cette moisson de chants, n'a guère d'équivalent dans l'héritage universel. 

Dans ce poème psalmodié se mêlent les voix du tragique, du lyrique et du magique. Le Kalevala contribue à enrichir notre patrimoine par l'incroyable profusion de ses récits, la beauté de ses chants, la richesse de ses tableaux et les gerbes de mots où se découvrent l'origine et le génie humains.

Issu de poèmes et chants oraux authentiques, Le Kalevala fut d'abord présenté comme une reconstruction, celle d'une hypothétique épopée engloutie. 

On sait aujourd'hui que c'est en fait le grenier, désormais ordonné, de milliers de vers, poèmes, chants et ballades qui furent collectés au XIXe siècle dans les villages des terres finnoises.
Qu'a-t-on sauvé de l'oubli ? Des bribes ou l'essentiel ? Cet oubli était-il inéluctable, ou bien est-il venu avec l'écriture et l'irruption du monde moderne parmi ceux et celles qui en faisaient le chant de leurs semaines ?

Ils ont disparu, les chants sont figés et fixés. Les hommes chantaient jadis, en communion avec l'univers. Leurs chants sont ici, magnifiques vecteurs poétiques du savoir et du plaisir.

Le_Kalevala> Bio. Né le 9 avril 1802 à Sammatti, ville du sud de la Finlande, dans une famille de sept enfants, et mort le 19 mars 1884, Elias Lönnrot était un médecin et écrivain finlandais. Il n’a cessé de nourrir, toute sa vie, sa passion pour la lecture découverte très tôt : Lönnrot a en effet su lire dès l’âge de 5 ans. C’est au cours de ses études universitaires, alors qu’il s’initiait à la poésie populaire, qu’il découvrit qu’en Finlande orientale aux confins des frontières russes de la Carélie orientale, les paysans chantaient encore ces textes anciens, poèmes, chansons ou autres récits remontant aux origines de la Finlande. Il fonda la Société de littérature finnoise en 1831 pour financer ses voyages en quête de textes anciens.

En parcourant son pays, il a collecté bon nombre des chants des derniers bardes ou colporteurs et autres récits de la tradition orale populaire. Le Kalevala, écrit en 1835 et dont l’édition définitive fut réalisée en 1849, cette épopée habitée par des dieux, des magiciens et autres héros, est aujourd’hui considérée comme une œuvre fondatrice de la Finlande. Outre le Kalevala, il est l’auteur d’un autre recueil d’anciens chants et épopées du peuple finnois, la Kanteletar.

> En savoir plus. Lire le dossier complet sur le Kalevala, sur le site info-finlande.fr, voici le lien.



# Norge

 

 

Mysteres_de_Knut_HamsunMystères de Knut Hamsun (titre original : Mysterier, 1892) chez Gaïa. Roman traduit du norvégien par Ingunn Galtier et Alain-Pierre Guilhon. Paru le 2 juin 2010. 324 pages. 21 €. ISBN 978-2-84720-170-3.


« Au milieu de l’été dernier, une petite ville de la côte norvégienne fut le théâtre d’événements tout à fait insolites. Un étranger arriva, un certain Nagel, charlatan étrange et singulier, qui fit nombre d’extravagances, avant de repartir aussi subitement qu’il était venu. »

Ainsi s’ouvre cet étonnant roman de Knut Hamsun. Un simple rai de lumière, un parfum nouveau, une soudaine impulsion ou un seul mot suffisent pour que tourne le kaléidoscope des multiples personnalités de Nagel. Endossant l’une puis l’autre avec l’habileté d’un gymnaste et une candeur tout enfantine, sa conduite et ses propos fascinent, mais suscitent aussi le trouble et les regards obliques que l’on réserve aux plus fous d’entre nous.

Comme le soulignait Henry Miller au sujet du personnage, au-delà des apparences « c’est là un homme qui aime, un homme qui aime l’amour, et qui est condamné à ne jamais rencontrer une âme accordée à la sienne ».


Deux ans après Faim, qui l’impose comme un écrivain de renommée mondiale, Knut Hamsun publie Mystères. Il y peaufine le personnage principal Johan Nagel, en quelque sorte l’archétype du héros hamsunien, « un étranger de l’existence ».


> Bio. Fils de paysans pauvres, Knut Hamsun est né en 1859 en Norvège. Autodidacte, il devient écrivain. Son roman Faim lui apporte la célébrité en 1890, et il fut longtemps considéré comme le génie littéraire norvégien, “père” du roman moderne. Knut Hamsun obtint le prix Nobel de littérature en 1920 pour Markens grode (L'éveil de la glèbe). Sa collaboration au régime nazi (il rencontra Hitler et offrit sa médaille de prix Nobel à Goebbels) ternit considérablement la fin de sa vie ; il fut le triste héros d’un procès retentissant.


> En savoir plus. Gaïa avait publié, en février 2010, une biographie de Knut Hamsun, signée Ingar Sletten Kolloen : Knut Hamsun, rêveur et conquérant. Traduit du norvégien par Éric Eydoux (768 pages, 28 €, ISBN 978-2-84720-158-1).


> Du même auteur. En février 2010, Gaïa avait également publié Victoria (Traduit du norvégien par Ingunn Galtier et Alain-Pierre Guilhon. 128 pages. 14 €. ISBN 978-2-84720-159-8).

Gaïa a annoncé, en outre, dans ses parutions prochaines (sans précision de date encore), sont intention de publier Le dernier chapitre, roman de 1923 de Knut Hamsun, plus connu sous le titre de Un air si pur.



 

Au_del__des_forcesAu-delà des forces I et II (titre original : Over AEvne) de Bjørnstjerne Bjørnson, chez Les Belles Lettres (collection : Les classiques du Nord), traduit du norvégien par Éric Eydoux. Paru le 18 juin 2010. 260 pages. 25 €. ISBN : 2-251-07115-6.


Dans la première pièce, le pasteur Adolf Sang, un homme de charité et d'abnégation tente de guérir sa femme par la prière. L'action se déroule dans une atmosphère de mysticisme et d'irréalité. La seconde œuvre évoque la déchirure sociale et ses funestes conséquences. L'ensemble dénonce l'oppression économique et l'emploi de la violence révolutionnaire qui "au-delà des forces", se révèle vaine.


Au-delà des forces I (1883) est un drame qui témoigne d’un sens très sûr de la progression dramatique. Son héros est le pasteur Adolf Sang, un homme de charité et d’abnégation dont les efforts pour guérir sa femme par le pouvoir miraculeux de la prière n’auront d’autre résultat que de provoquer la mort des conjoints. Drame contemporain tout à fait réaliste, l’œuvre baigne en même temps dans une atmosphère de mysticisme et d’irréalité qui s’accorde parfaitement avec le cadre envoûtant de la Norvège septentrionale.

Dans Au-delà des forces II (1895), le milieu est tout autre et la problématique entièrement différente. Moins rigoureuse dans sa construction qu’Au-delà des forces I, la pièce n’en est pas moins très prenante, principalement dans sa puissante évocation de la déchirure sociale et des funestes conséquences qui en découlent.

Néanmoins, si les deux œuvres se rejoignent dans un même intitulé, c’est qu’elles ont une thématique commune. Dans les deux cas, l’auteur combat la croyance illusoire en quelque chose d’irréalisable. En la circonstance, s’inquiétant des effets dévastateurs de la lutte des classes dans une Norvège récemment industrialisée, il dénonce à la fois l’oppression économique et l’emploi de la violence révolutionnaire, toute forme d’extrémisme qui, étant « au-delà des forces », se révèle vaine. Prônant le rapprochement des classes sociales, il demande à celles-ci d’œuvrer conjointement pour rétablir la solidarité de l’avenir.

 

> Bio. Célébré au même titre qu'Ibsen dans la France littéraire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, Bjørnstjerne Bjørnson connaît depuis une disgrâce qui ne laisse pas d’étonner. Car s’il est vrai que l’œuvre poétique et dramatique du prix Nobel 1903 est parfois inégale, elle comporte aussi d’authentiques chefs-d’œuvre, notamment les deux pièces intitulées Au-delà des forces (I et II). Romantique champion de la « norvégianité » à ses débuts, l’effervescent Bjørnson s’est ensuite mué en contempteur d’une société figée dans les conventions et les préjugés. C’est ainsi qu’après s’en être pris au monde de la presse, à l’affairisme ou à l’institution monarchique, il aborde ici la question religieuse et sociale.


> Lien. Fiche de l’éditeur.

 

 

L_H_ritage_impossibleL’héritage impossible, d’Anne Birkefeldt Ragde, chez Balland, traduit du norvégien par Jean Renaud. Paru le 10 juin 2010. 347 pages. ISBN : 978-2-35315-082-3. Titre original : Ligge i grønne enger (2007).

 

Après la mort tragique de Tor, Torunn, son fils, reprend la ferme mais la situation financière est catastrophique. Margido lui apporte son soutien financier tout en restant très distant. Quant à Erlend, il semble ne pas avoir conscience de la situation.

 

Après le premier volet paru en juin 2009 et le second en janvier 2010, les éditions Balland proposent la fin de la trilogie d’Anne B. Ragde, saga familiale tressant le destin des trois frères Neshov autour de la ferme de leur enfance, dans la région de Trondheim : Tor, 56 ans, célibataire endurci, fait tourner l’exploitation familial avec un élevage de porcs, Margido, croque-mort de 52 ans à la tête d’une entreprise qui ne connaît pas la crise, et Erlend, 40 ans, un homo décorateur de vitrines à Copenhague. Saluée en Norvège par lecteurs et libraires qui ont apprécié sa finesse psychologique,  l’œuvre mêle le chagrin et la douleur à l'humour, la chaleur et l'amour.

 

  • Les deux précédents volumes, dans l’ordre de leur publication :

La_terre_des_mensongesLa terre des mensonges, d’Anne Anne Birkefeldt Ragde, paru le 1er juin 2009 chez Balland. Traduit du norvégien par Jean Renaud. 22,90 €. ISBN : 978-2-35315-039-7. Titre original : Berlinerpoplene (2004).

 

Trois frères que tout sépare sont réunis par la mort de leur mère. L'aîné, Tor, fait tourner la ferme familiale avec l’élevage de porcs, Margido dirige une entreprise de pompes funèbres et Erlend est décorateur de vitrines à Copenhague. Les retrouvailles s'annoncent mouvementées : la tension atteint son paroxysme lorsque la question de l'héritage amène le père de famille à révéler un terrible secret. Le roman suit leurs souvenirs et les relations qui se nouent et se dénouent, jusqu'à cette révélation inattendue le soir de Noël : l'identité du vrai père des trois frères.

 

La_ferme_des_NeshovLa ferme des Neshov, d’Anne Anne Birkefeldt Ragde, chez Balland. Traduit du norvégien par Jean Renaud. Paru le 21 janvier 2010. 384 pages. 22,90 €. Titre original : Eremittkrepsene (2005). 

 

Suite de la sage des trois frères Neshov, confrontés à un moment de leur vie où ils doivent faire un choix important. Tor, l'aîné, doit se décider : poursuivre son élevage de porcs ou laisser sa fille reprendre la ferme et quitter alors sa vie d'assistante vétérinaire à Oslo. Que va devenir la ferme des Neshov ? Arriveront-ils à surmonter leur différence pour recréer des liens familiaux mis à rude épreuve depuis si longtemps ?

 

ragde_anne_b_author> Bio. On ne le soupçonne sans doute pas au travers de cette saga best-seller en Norvège, mais Anne B. Ragde, née en 1957 à Odda (à l’est de Bergen), a fait ses débuts en littérature-jeunesse. En 1986 elle publie en effet son premier livre pour enfants, Hallo! Her er jo!, enchaînant ensuite les œuvres destinées à la jeunesse. Sa biographie pour ados sur l’auteur Sigrid Undset (Biografien om Sigrid Undset. Ogsaa en ung Pige) lui a permis de recevoir le Prix Brage (catégorie littérature jeunesse). Son premier roman pour adulte En tiger for en engel a été publié en 1990. D’autres romans ont suivis, tout comme des polars et des recueils de nouvelles. La Terre des mensonges (dont le titre original est Berlinerpoplene), roman paru en Norvège (2004) où il a été vendu en 500.000 exemplaires, a été traduit dans plus de vingt langues et a obtenu le obtenu les prix littéraires Riksmål et Booksellers' prize. Adapté au théâtre et à la télévision, le roman devenu film a attiré près d’un million de téléspectateurs norvégiens. Quant à La Ferme des Neshov, le second opus a reçu le Prix des libraires et prix des lecteurs en Norvège et a été traduit dans une quinzaine de langues.

 



 

# Suède


ca_aurait_pu__tre_le_paradis_Camille_Grebe_et_Asa_Traff_copie_copieÇa aurait pu être le paradis, polar de Camilla Grebe et Åsa Träff, paru le 25 mai 2010, chez Le Serpent à Plumes. Traduit du suédois (titre original : Någon sorts frid) par Max Stadler et Lucile Clauss. 384 pages  24,00 €. ISBN 978-2-26806-958-6.

 

Stockholm, août – décembre 2009 : Siri est psychiatre. Elle travaille dans un cabinet qu’elle a fondé avec ses collègues et amis Sven et Aina. Ses patients ne sont pas très nombreux, mais plus «fous» les uns que les autres : Sara Matteus, ex-prostituée, toxicomane, suicidaire. Peter Carlsson qui souffre d’un délire obsessionnel où il se voit tuer sa petite amie. Charlotte Mimer qui cherche désespérément à tout contrôler, à tout maîtriser, et qui fait régulièrement des crises de boulimie. Siri elle-même ne va pas trop bien non plus. Elle a peur du noir, s’endort toujours la lumière allumée, et elle n’a pas encore digéré la mort apparemment accidentelle de son mari Stefan…

Puis, un matin, Siri découvre le corps de la jeune Sara Matteus assassinée dans la mare devant sa maison, et c’est le début d’un véritable cauchemar. Son chat Ziggy disparaît pour réapparaître quelques jours plus tard : empaillé. Un mystérieux coup de fil nocturne lui apprend que son amie Aina se trouve à l’hôpital après un accident de voiture et qu’elle est gravement blessée : Siri prend sa voiture malgré le fait qu’elle vient de boire une bouteille de vin. Au bout de quelques kilomètres, elle est arrêtée par une patrouille de police que quelqu’un avait prévenue.

 

> Bio. Deux sœurs quadragénaires suédoises s’essaient au polar. A quatre mains, elles tissent un premier suspense haletant. Camilla Grebe, née en 1968, diplômée en économie à Stockholm, est  cofondatrice de la maison d’édition de livre audio suédoise Storyside. Åsa Träff, née en 1970, est pour sa part une praticienne spécialisée dans la psychologie cognitive qui exerce dans le centre de Stockholm avec trois collègues, avec une prédilection pour la thérapie comportementale face aux troubles neuropsychiatriques et aux angoisses. Ce qui a forcément aidé à faire naître l’héroïne du livre, Siri, psychiatre.  Les deux sœurs, Camilla, la blonde et Åsa, la brune, ont grandi à Älvsjö, district au sud de Stockhom.

 

 

 

Lepactebor_alAnnaJanssonLe pacte boréal, polar d’Anna Jansson, aux éditions du Toucan. Traduit du suédois par Carine Bruy. Paru le 16 juin 2010. 320 pages. 20 €. ISBN : 978-2-8100-0377-8.

 

Flash back. Maria Wern n'est pas encore commissaire et se trouve confrontée à un meurtre très étrange. Dans les derniers jours de l'année, alors que le froid et la neige submergent la côte, la petite ville suédoise de Kronköping est soudain plongée dans la terreur. Un homme est retrouvé pendu dans la forêt aux côtés d'un coq, d'un chien, et d'un chat. Scène épouvantable et qui fait immédiatement écho pour les enquêteurs aux exécutions rituelles souvent décrites par les textes de la mythologie viking. Une secte serait-elle à l'œuvre ? Si c'est le cas, quelles en sont les motivations ? Une enquête commence, au cœur de l'âme viking, dans ses recoins les plus obscurs. Pourquoi une secte aurait-elle exécuté ces hommes et ces femmes sans histoires ? Ou bien s'agirait-il d'un tueur solitaire imprégné des traditions nordiques les plus sanglantes ? La belle Maria Wern fait partie de l'équipe de policiers chargée de mener l'enquête. Elle va devoir sacrifier ses vacances de Noël pour comprendre au plus vite ce que cachent les signes étranges que les tueurs laissent sur les lieux de leurs crimes. Et si par malheur elle n'y parvenait pas, il ne fait aucun doute que les prochains sacrifices seront bien pires encore...

 

> Bio. Née en 1958 à Visby, sur l’île suédoise de Gotland, en pleine mère baltique (à 90 km sud-est au large de la Suède) Anna Maria Angelica Jansson a été infirmière pendant vingt-cinq ans. D'abord inspirés de ses rencontres à l'hôpital, ses romans mêlent aujourd'hui meurtres crapuleux et complots machiavéliques, sur fond de problèmes éthiques. Anna Jansson a imaginé un personnage récurrent pour sa douzaine de romans : l'inspectrice Maria Wern. Tous les titres de la série « Maria Wern » ont figuré sur les listes de meilleures ventes en Suède. En 2005, elle a publié The Silver Crown (La Couronne d'argent), vendu à plus de 50.000 exemplaires, et en 2006, Unknown Bird (L'inconnu du Nord, Editions du Toucan). Lorsqu'elle n'écrit pas des romans policiers, l’infirmière Anna Jansson, qui a rédigé des ouvrages spécialisés sur l’éthique des soins, participe à des débats. Elle est également auteur de livres pour enfants.

 

> Poche

 

AnnaJanssonLinconnudunordL’inconnu du nord d’Anna Jansson, polar paru chez Librairie générale de France (LGF Paris), Le Livre de Poche, n° 31848 thrillers, traduit du suédois par Carine Bruy. Paru le 9 juin 2010. 408 pages. 6,95 €. ISBN : 978-2-253-13373-5. Initialement paru en 2006, édition du Toucan (collection Toucan noir, 3 juin 2009, 430 pages, 22 €, ISBN : 978-2-8100-0304-4).


L’île de Gotland, située en pleine mer baltique, passe pour l’un des plus beaux sites sauvages de Suède. Visby, son chef-lieu, est une cité calme où chacun se connaît et se respecte. Forêts, plages et collines y sont autant de refuges pour les hommes et les oiseaux. L’inspecteur Maria Wern y mène l’existence d’une femme d’aujourd’hui, entre deux enfants qu’elle adore et un ex-mari souvent absent. Jusqu’au jour où l’île bascule dans la terreur. En lisière de forêt, un campeur a été retrouvé égorgé tandis qu’à quelques kilomètres au sud se déclenche une épidémie de fièvre foudroyante. Les malades meurent les uns après les autres, au même rythme que les assassinats, qui se multiplient. Mais tout cela est-il vraiment une coïncidence ? Aidée du seul médecin qui lutte encore, Maria Wern veut tenir bon et aller au bout de son enquête en cherchant un lien entre le virus et les victimes. À ses risques et périls…

 

 



# France   (anthologies)


 

Dictionnaire_du_roman_policier_nordiqueDictionnaire du roman policier nordique de Thierry Maricourt, aux Belles Lettres (Collection encrages). Paru le 18 juin 2010. 256 pages. 23 €. ISBN : 978-2-251-74245-8.


Le roman policier nordique semble, aujourd'hui, être à la mode. Mais quels points communs les écrivains recensés dans ce Dictionnaire présentent-ils ? Comment s'inscrivent-ils dans le roman policier et, au-delà, dans la littérature de leur époque ? Quelles perspectives se dégagent de leurs œuvres ? Au travers de la biographie et de la bibliographie d'auteurs aussi divers que Henning Mankell, Maria Lang, Arnaldur Indridason, Gunnar Staalesen, Karin Fossum, Matti Yrjänä Joensuu, Kjell Eriksson, Leif Davidsen, Camilla Läckberg, sans oublier Stieg Larsson, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, et d'autres, tant d'autres, ce livre, qui se veut exhaustif (des origines à nos jours, donc, des écrivains traduits en langue française), s'attache à montrer qu'il existe bel et bien et de manière spécifique un genre que l'on peut nommer le roman policier nordique.

Répertoire critique de la littérature policière scandinave récente, il montre que le roman criminel ne s'inscrit pas dans une tradition identique selon les pays et que ce genre littéraire connaît une diffusion relativement importante depuis l'après-guerre et en particulier ces dernières années. Suède et Norvège publient depuis maintenant longtemps ce type de littérature, alors que, sous ses propres couleurs, elle n’est apparue que plus tardivement au Danemark et en Finlande, et très récemment en Islande. Mais la lecture d’ouvrages à caractère policier se pratique couramment dans ces pays depuis les débuts du genre où (sauf peut-être en Islande) il n’y a jamais eu, comme en France, une dichotomie marquée entre la « littérature classique » et la « littérature policière ». La littérature policière n’a jamais été rabaissée au statut de « sous-littérature » : dans les pays nordiques, la littérature policière n’est que l’une des multiples branches de la littérature.


Bio. Thierry Maricourt n’est pas un novice en matière d’anthologie nordique. En 2007, il avait publié chez les Nantais de l’Élan une « présentation suggestive, critique et non exhaustive de la littérature suédoise traduite en français » intitulée Voyage dans les lettres suédoises (222 pages, 18 €, ISBN : 978-2-909027-73-9).

Auteur d’une trentaine d’ouvrages (romans, recueils de poésie, essais, livres jeunesse), cet anar né en banlieue, à Saint-Denis, et qui a vécu à La Courneuve, anime des ateliers d’écriture, notamment dans le Pas-de-Calais où il est désormais installé. 

 

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